Pour rien au monde
Fin du XVIIIeme siècle: sur une habitation sucrière, celle du Sieur Dagomel, une des plus importantes de la Colonie de Guadeloupe, il se produit des faits étranges. En effet, depuis quelques jours, une série d’empoisonnements perturbe le bon fonctionnement de cette habitation.
Afin de frapper les esprits, Le Sieur Dagomel décide de se venger en enfermant dans la pièce à supplices une dizaine d’esclaves et parmi eux des enfants. La menace de les faire exécuter est tellement forte qu’un homme apparaît : Thélonius Lafilo. Lui, le mulâtre, chasseur des bois de son état, pétri de préjugés, décide de mener l’enquête afin d’arrêter les coupables. Réussira-t-il assez vite à les confondre avant que Le Sieur Dagomel ne mette ses menaces à exécution ?
La Gwadloup an tan BALGUY é an tan ladisidans
« Vive de Gaulle ! Vive Girauld ! » Des coups de feu éclatent.
Le 2 mai 1943, les gendarmes du Maréchal Philippe Pétain, lors d’une manifestation au Champ d’Arbaud à Basse-Terre, n’hésitent pas à ouvrir le feu sur la foule. Aux côtés d’autres innocentes victimes de ce profond acte de barbarie, Serge Balguy s’écroule, frappé d’une balle en plein cœur.
C’est la scène capitale, l’évènement représentatif d’une période dont Félix Rodes brosse un tableau poignant et sensible. Avec cet ouvrage, il nous immerge au cœur d’une ère marquante pour les mémoires, celle où la Guadeloupe, en soif de liberté, répond à l’appel du Général de Gaulle et se mobilise. C’était la dissidence…
Le sang des Guadeloupéens coulait à flot sur le front des combats, tant en Tunisie que dans les terres européennes. Les canons de Stalingrad tonnaient de jour comme de nuit. Ici, la destinée de ces guadeloupéens apparaît comme l’un des noyaux, comme l’un des maillons d’une vision plus périphérique, celle d’un monde libre luttant contre le nazisme.
A cette époque, le chant des partisans résonne :
« Ami entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines…?
Ce soir l’ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes…! »
Pour les frères Rodes, acteurs autant que témoins, il n’est pas seulement question de décrire…
« Debout français d’Alsace ! Debout français de Royan ! Debout dans toutes les maisons où les Antillais sont morts.»
C’était le discours d’André Malraux, le 14 Septembre 1958, sur la Place de la Victoire. A ses côtés, Rodes, Valentino et bien d’autres… Serge Balguy n’était plus là !
L’auteur relate ces années bouleversantes…
1, cité Césaire – Au nom de Justin Catayée
Ce livre est une contribution au cinquantième anniversaire de la mort de Justin Catayée auquel elle voue une profonde admiration.
Vers octobre 1915, une famille martiniquaise vient travailler en Guyane. Un petit garçon naît en 1916 à Cayenne. Il grandit entre cette capitale et les bords de la Sinnamary, de la Mana.
Il en part vers douze ans. Des études secondaires à Fort de France, supérieures à Bordeaux. Après la guerre 39/45 et la croix de guerre vaillamment gagnée, il revient à ce pays de Guyane » à son coeur accroché ». Il en sera le plus ardent défenseur, au péril de sa vie. il trouve la conclusion de son destin et de son combat -un statut spécial politico-administratif pour la Guyane- dans la chute fracassante du Boeing 707 Château de Chantilly, sur la colline de Caféière
(Deshaies-Guadeloupe). Justin CATAYEE, alors député, avait quarante-six ans !
Accident ?… Attentat ?… L’histoire ne le dit pas.
DE LA REVOLUTION AU XXIème SIÈCLE
“Ce qu’il faut contre le capitalisme qui est international, planétaire, et qui domine maintenant un marché mondial qu’il maintient ouvert, en brisant la souveraineté politique, économique et fiscale des nations, ce ne sont pas des combats locaux disparates, non coordonnés de telle ou telle classe ouvrière, mais un combat international coordonné de l’ensemble des classes ouvrières solidaires, des chômeurs, des exclus et des jeunes particulièrement appelés à être broyés par le système, combat déterminé et implacable qui requiert une unité de vue et d’actions, donc une Internationale anticapitaliste effective.
Evidemment, il faut admettre que la Révolution ne peut négliger de prendre en compte au plan local, les problèmes socio-économico-politiques propres à un pays donné, lesquels requièrent des solutions spécifiques bien étudiées. On ne peut proposer au peuple d’un pays en attente d’améliorations immédiates à son sort que des solutions à très long terme, de caractère général et relevant d’une hypothétique révolution anticapitaliste mondiale au profil flou et mal perçu.
La solution juste consiste à assumer les problèmes locaux sensibles qui intéressent prioritairement un pays donné, à proposer au peuple de ce pays des solutions crédibles, pour la réalisation desquelles il peut se battre, parce qu’il les croit justes et réalisables, mais en rattachant dialectiquement ces solutions réformistes locales à une solution globale qui est le changement qualitatif radical de la société humaine, par la liquidation du mode de production capitaliste et l’émergence, à l’échelle planétaire, de nouveaux rapports de production socialiste au sens marxien du terme, puis communiste.”
MASS A SENJAN
C’est une véritable promenade qui est proposée au lecteur, à travers les pages de cet ouvrage. Une balade à travers une rue, un quartier, une ville. Voire, jusqu’à la périphérie de la ville de Pointe-à-Pitre, puisqu’il faut sauter le pas pour aller s’oxygéner dans la proche campagne de Chauvel.
L’itinéraire est progressif et attractif, sans aucune difficulté, il permet de suivre un groupe mythique des années 60 qui a donné ses lettres de noblesse à notre Carnaval.
L’auteure veut faire partager le bonheur d’une enfance exceptionnelle, passée au faubourg Alexandre Isaac sur fond de tambours. Côté cour ou côté rue, la vie se déroulait au rythme des fêtes du calendrier, et la seule vraie fête débutait avec les sorties de Mas a Senjan. Le tempo était donné, le « menndé » était lâché et ses vibrations allaient nous marquer à vie.
Ce devoir de mémoire s’inscrit dans une démarche du dire, capable d’exorciser tous les vieux démons…
Et le GWOKA s’est enraciné en Guadeloupe…
Le gwoka se donne à voir par son expression artistique avec ses musiques, chants et danses. Il occupe fortement l’espace artistique en Guadeloupe.
Vécu, il est indéfinissable tant le lien avec les Guadeloupéens et particulièrement les acteurs directs, est fusionnel.
Le gwoka est viscéral. Son histoire générale se confond avec celle de son enracinement dans son territoire d’appartenance. C’est de cette histoire que se construit sa sensibilité.
Capesterre Belle-Eau dans l’Histoire de la Guadeloupe
Capesterre Belle-Eau, terre de découverte, située à l’est de la Basse-Terre avec ses Habitations érigées en marquisats par LOUIS XIV, rappelle le souvenir d’une commune riche en histoire et en événements.
Du débarquement de Christophe COLOMB en 1493 à nos jours, certains faits politiques, économiques, sociaux ont fait de cette commune un lieu de référence à propos des luttes sociales.
Henrie JABOT relate le parcours de certains hommes politiques comme Paul LACAVE (ancien chef d’édilité) qui ont marqué de leur empreinte la vie de cette cité.
De dures et mémorables grèves menées par les ouvriers agricoles et industriels lui valurent le surnom de « Capesterre-la-Vaillante ».
L’auteure, témoin de prédilection de par sa fonction de secrétaire de mairie durant une trentaine d’années, nous dresse un historique bien détaillé de documents divers et une présentation géographique appliquée de sa chère commune où elle a vu le jour.
Alarèpriz
Une étude des quadrilles de Guadeloupe
Enfin une étude contemporaine sur les quadrilles de Guadeloupe. Elle s’inscrit dans le cadre des actions de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de Guadeloupe mises en place par Rèpriz.
Dominique Cyrille, auteur de cette étude qui s’ouvre sur un aperçu historique de Naïk Raviart (historienne de la danse), nous offre pour la première fois une approche et une analyse toutes nouvelles, qui replacent les quadrilles de Guadeloupe dans leur contexte historique et social.
D’origine martiniquaise, madame Cyrille est spécialiste des quadrilles de la Caraïbe. Elle a dispensé pendant plusieurs années des cours sur les musiques et danses afrocaribéennes, ainsi que sur l’histoire et la culture de la région caraïbe à Lehman College, un campus de la City University of New York (USA). Elle est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages sur les musiques et danses de la Caraïbe parus chez Temple University Press, University Press of Florida et des dans revues à caractères scientifique telles Latin American Music Review et Black Music Research Journal.
Depuis septembre 2008, elle est responsable de la mission patrimoine de Rèpriz, (Centre Régional des Musiques et Danses Traditionnelles et
Populaires de la Guadeloupe).
Histoire de Vieux-Fort
Vieux-Fort is a charming place nestled in the shelter of the Caribbean mountains. It occupies the southern extremity of Guadeloupe; At the meeting point of the Atlantic Ocean with the Caribbean Sea.
Its position and its rugged relief were solid defensive assets for its first inhabitants: the Amerindians, then the French who established a Fort as early as 1636.
These elements were however factors of isolation which hampered the development of the commune, at the time of the Economic development of the colony from the eighteenth century.
However, the municipality was able to profit opportunely from the situation created by the eruptive threats of the Soufrière in 1976, to bring the coastal road project towards Basse-Terre. It was able to break its isolation and lay the foundations for a new development.
Richesses historiques de Goyave
« Oüalíapa » ! C’est ainsi que les Caraïbes désignaient le goyavier et son fruit la goyave. L’arbrisseau et ses baies odorantes abondaient sur les rives du cours d’eau où les colons français jetèrent au nord de Capesterre, les fondements du « Quartier de la Rivière à Gouyave ». Dans la Caraïbe, un village de l’île de Grenade : « Gouyave », partage avec Goyave en Guadeloupe un lien de parenté toponymique qu’il serait en terme de coopération culturelle, fort pertinent de nouer.
Richesses Historiques de Goyave – La commune de ses origines à 1802, est la première tranche d’une histoire complète et détaillée de la localité. L’ouvrage s’appuie sur des documents d’époque et est enrichi de nombreuses illustrations qui en font une matière originale et attrayante. En dix-huit chapitres, il reconstitue avec précision et sous ses multiples facettes, le lointain passé de cette ancienne terre sucrière du vent de la Guadeloupe sortie vers 1660 de l’ombre de ses forêts. Histoire passionnante, surprenante, inévitablement liée à celle de ses voisines Capesterre et Petit-Bourg entre lesquelles elle fut partagée, tiraillée, ballottée. Etonnante et paradoxale Goyave !
L’étude perce aussi les secrets de la toponymie goyavienne : Tous les noms de lieux apparus dans le champ géographique de la localité au 17ème et 18ème siècles trouvent ici leur signification, leur véritable sens. Rien n’échappe à son investigation.
Ce livre satisfera la curiosité et l’appétence de tous ceux qui aiment l’histoire locale de la Guadeloupe. Il leur permettra de saisir la profonde et véritable identité de la commune de Goyave, de comprendre son évolution, de s’approprier les richesses de son passé reconstitué avec précision, et restitué.
Louis DELGRES et Toussaint LOUVERTURE
Louis DELGRES et Toussaint LOUVERTURE – DEUX FIGURES EMBLEMATIQUES
L’esprit de Delgrès a longtemps erré dans les couloirs obscurs de l’oubli. Il surgit dans l’histoire, en même temps qu’un sursaut de recherche identitaire et de retour aux sources qui secoue les Guadeloupéens. Commandant de l’armée, Delgrès est aussi présenté comme un intellectuel féru de culture musicale et une âme au tempérament poétique.
Toussaint Louverture a écrit le premier chapitre de l’histoire Haïtienne. Sorti du lot des esclaves, il devient leader de groupe, chef militaire, homme d’état, incarnation de la rébellion et de la résistance à l’oppresseur. C’est l’homme qui envoya sa Constitution à Bonaparte.
Ces deux personnages, symboles de courage et de liberté, reprennent vie sous la plume des écrivains qui tentent de les enraciner dans la mémoire populaire, tout en préservant l’Homme de l’amnésie.
KOLOMBIE
Que peut bien aller chercher en France un jeune dont la scolarité s’est estompée à l’âge de 16 ans et qui ne possède aucun diplôme?
C’est pourtant bien cette direction que prendra le héros de cette histoire.
Dans les années soixante, chômage et démographie galopante, poussent le gouvernement de l’époque à favoriser le départ des jeunes antillais vers la France, via le BUMIDOM. On va assister dès lors, à un véritable exode des forces vives de ces départements.
» Partir pour France » est un rêve que caresse en secret nombre de jeunes Guadeloupéens, fascinés par les récits dithyrambiques que racontent ceux qui reviennent de ce pays. Mais la France, n’est la Guadeloupe, et souvent l’adaptation dans ce nouveau pays, ne sera pas aussi aisée que cela.
Le héros de KOLOMBIE, va connaitre les pires difficultés dans sa quête de réussite sociale, et ce, dès son arrivée au Havre en descendant du Colombie ce paquebot blanc, sur lequel il a fait la traversée, et dernier trait d’union entre son pays et lui.
Rien ne lui sera épargné dans cette France qu’il croyait généreuse. Mais curieusement, il saura affronter les difficultés et résister à toutes les tentations. Pour sa mère restée au pays et la jeune fille qui va entrer dans sa vie, la volonté de s’en sortir sera présente à chaque instant de sa vie.
Le parcours de ce jeune qui n’avait aucun atout pour réussir et qui pourtant est devenu un fin limier de la police, est une véritable leçon de vie que l’auteur qui a connu cette époque douloureuse nous narre à travers KOLOMBIE.
Le roman d’Hugues Pagesy, journaliste, ancien rédacteur en chef de Dom-Hebdo et responsable du musée de la photo de Gourbeyre, est une véritable histoire à tiroirs qui tient le spectateur en haleine, de la première à la dernière page.